Nous sommes désormais dans une logique de risque "presque" courant! La réponse au risque terroriste s’est malheureusement intégrée dans l’actualité constante. À l’effet de surprise sur le moment et le lieu, s’est ajouté celui sur les modes opératoires : attaques kamikazes, véhicules lancés sur les foules ou armes automatiques, et parfois de façon simultanée. Ils ont succédé au procédé « historique » d’attentats à la bombe isolés. Quelle conséquence de cette mutation sur les secours ? Devoir faire face à des situations non plus instantanées mais évolutives et dans lesquelles ils sont aussi potentiellement des cibles.
L'attentat de Nice. ©Sdis06
Un nouvel enjeu s’est imposé : celui, face à cette menace multi-forme, de concevoir et toujours consolider un modèle opérationnel. Il repose aujourd’hui sur une trilogie : doctrine, équipements et formation. Le facteur humain est également en jeu. Secourir en étant exposé à une attaque ne va pas de soi. Car contrairement à l’incendie ou à l’accident, le risque ne repose pas, comme souvent, sur la fatalité mais sur l’acceptation d’un danger malveillant, dirigé. Pourtant, les états d’âme ne sont pas au programme. Seul maître mot : « y aller », en combinant toutes les techniques et en conciliant toutes les ressources, pour des victimes à « soustraire à la cause ». Ce que, toutes situations d’urgence confondues, le secourisme enseigne depuis qu’il existe.
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